Mon métier c’est le corps, la structure des corps… je fais des secondes peaux qui parlent de ce qu’il y a à l’intérieur

JEAN PAUL GAULTIER

C’est dans un joli loft parisien décoré pour l’occasion aux couleurs du parfum Classique que j’ai eu le plaisir d’assister lundi après-midi à un cours d’histoire du parfum orchestré par l’équipe Jean Paul Gaultier Parfums.

A travers le prisme de la séduction féminine, la passionnante Elisabeth de Feydeau nous a retracé l’histoire de la parfumerie et les liens entre parfum, désir et libération sexuelle.

Nous avons souvent eu l’occasion ici de parler du travail et du génie de Jean Paul Gaultier en matière de couture et de mode, au travers de compte-rendus de défilés (souvenez-nous du défilé haute-couture hommage à Amy Winehouse ou du défilé de la collection prêt-à-porter de cet hiver) ou encore de la visite à Montréal de l’exposition retraçant la carrière du couturier préféré des français.

Mais au sujet des parfums Jean Paul Gaultier, c’est uniquement à l’occasion des lancements de nouveautés ou d’éditions limitées (ici, ici et ici), que nous avions eu le temps pour l’instant de nous y intéresser.

Pourtant, nul besoin de préciser que les Parfums Jean Paul Gaultier se conçoivent véritablement comme le prolongement olfactif des inspirations du couturier qui proclame d’ailleurs : « N’oubliez pas que le parfum est le premier vêtement de peau« .

Les parfums féminins s’inspirent des souvenirs d’enfance de Jean Paul Gaultier, de sa grand-mère, des odeurs du boudoir à « effet Madeleine de Proust » comme celle de l’iris des poudres de riz, ou celle de la rose et apparaissent bien sûr comme des armes de séduction.

Le Classique, par exemple, avec ses notes traditionnelles de la parfumerie féminine (rose, vanille, tubéreuse, ambre et muscs) et son célèbre flacon buste est l’incarnation parfaite de la femme Gaultier : une femme insoumise, triomphante qui affiche son corset comme un signe de force et non plus d’assservissement et qui use de son parfum comme une arme de séduction redoutable : une femme qui pourrait « se saisir des apparats de la séduction sans être victime du désir masculin« .

C’est tout le sens de l’oeuvre de Gaultier : une vision de la féminité singulière et transgressive qui fait echo à l’évolution de la société et des moeurs et qui s’appuie sur des figures classiques et universelles utilisées à contrepied.

Tout comme les parfums mixtes de Gaultier qui sont le prolongement de sa thématique favorite du décloisonnement des genres, avec, par exemple, le Gaultier² : deux flacons aimantés et un parfum pour couple qui rend hommage aux origines de la parfumerie et des parfums sans genre.

Qu’elle soit Classique ou classée X , Madame, Fragile, ou encore androgyne, la femme Gaultier est une séductrice à fleur de peau, qui a bien conscience que son parfum est tout sauf accessoire.

Après cet Atelier, je ne satisferai plus au rituel du parfum de la même manière !

Et j’espère assister bientôt à un deuxième Atelier, histoire de conjuguer cette fois-ci les parfums au masculin, du mâle à Kokorico 😉

Un grand merci à Amélie et Louise pour la parfaite organisation de cette merveilleuse après-midi et à Elisabeth pour le partage de son savoir et sa gentillesse !

Quelques photos de l’ambiance fleurie et féminine dans laquelle nous avons été reçues, mais je vous préviens je n’ai pas pris de photos pendant le cours… j’avais troqué mon appareil contre un stylo quatre couleurs et un bloc-notes !! (je suis une élève sage et studieuse, non mais !), j’espère que mes photos vous plairont tout de même !

A demain pour un look ! (et à la semaine prochaine pour reparler de Jean-Paul Gaultier, un peu différemment cette fois 😉 teasing sur ma page facebook !!!)