Onzième fois que je rédige un post « bilan de l’année passée » par ici et ce n’est jamais un exercice facile.

Mais alors, là… quelle année…

C’est donc avec un peu d’incertitude que je me lance dans cet article, n’étant pas certaine que nous ayons envie de revivre sous la forme d’une rétrospective l’année la plus en demi-teinte, la plus en montagnes russes émotionnelles, la plus bizarre de notre existence.

L’année du Covid, des confinements, des éloignements, l’année du manque et de la peur, l’année volée, l’an foiré.

On a eu une année de merde, des actualités plus déprimantes les unes que les autres, et dernièrement des festivités de fin d’année réduites au strict minimum, histoire de se réjouir d’avoir survécu à 2020 et de s’empresser de clôturer cette année maudite ! Malgré tout, je ne vais pas déroger à l’exercice annuel du bilan, car il a cela de bon qu’il me permet toujours de réaliser toutes les choses réjouissantes qui me sont arrivées !

Dans mon cas, ce n’est pas très difficile, je dois l’avouer, de trouver du positif dans ces 12 longs mois, avec le si beau bébé que l’année 2020 m’a donné au terme d’une grossesse facile.

Pour être franche, je n’ai pas beaucoup de mal à être optimiste, ce n’est pas un combat de retenir les belles choses, elles s’imposent et effacent presque toutes les autres sans effort…

Le plus dur, c’est la comparaison avec 2019 en fait !

Certes, je n’ai pas beaucoup voyagé, ni travaillé, moi qui aime tant mon boulot, mais j’ai profité de mon aîné et de ma grossesse à temps plein et ça ce sont des souvenirs que personne ne pourra me reprendre.

Certes, je n’ai pas beaucoup voyagé, et j’ai moins travaillé, mais c’est la première année depuis longtemps où je n’ai pas ressenti de sensation d’être la lapin en retard d’Alice au Pays des merveilles, au bord du burn out. Je me suis reposée, j’ai repris un rythme de vie plus sain, sans décalage horaire, sans nuits blanches sur mon ordi pour finir un truc ou boucler ma valise pour partir le coeur en miettes loin de mes deux hommes. J’ai appris le lâcher prise sur certaines choses et ma bougeotte s’est effacée, je suis devenue bien plus casanière.

Certes je n’ai pas beaucoup voyagé, mais j’ai repris les looks ici à un rythme plus intensif que l’année précédente, vu que je n’avais pas de valise à faire, de photos de voyage à trier, de récit d’aventures merveilleuses à partager. Il y en a eu des posts, ici et sur insta, d’abord avec des jupes qui tournent pour dissimuler un peu la nouvelle, puis avec mon bidou sous toutes les coutures !

Certes, je n’ai pas beaucoup vu mes proches physiquement, mais nous vivons dans un monde où la communication est facile et si rien ne vaut de se voir en vrai, les écrans ont au moins ça de bon qu’ils nous permettent de nous voir un peu, de loin.

L’année 2020 a commencé pour nous avec la signature de l’achat de notre petit appartement parisien à retaper de fond en comble. Pas grand mais charmant, 35m2, un balcon filant, une belle lumière, une vieille cheminée d’origine, du parquet qui craque, une belle petite cuisine, un peu de place pour mon bric-à-brac… Alors c’est sûr, je n’en ai pas profité comme je l’imaginais, les travaux traînent un peu mais on s’est endettés sur des années, on n’est pas à quelques mois près… (on se rassure comme on peut). J’espère vous montrer ça très bientôt ! Depuis le temps que j’ai envie de vous parler un peu plus de déco  !

Je me voyais déjà venir à Paris tous les 15 jours dans mon pied-à-terre bonbonnière, j’étais loin du compte…

En février, nous sommes partis en amoureux (enfin, presque ! j’étais déjà enceinte, je venais de l’apprendre…) en voyage à Kyushu au Japon avec l’Office du Tourisme du Japon puis nous avons fait une escale de quelques jours à Tokyo, un an après notre première fois là-bas, quand nous étions tous les trois tombés en amour pour ce pays fascinant.

Nous étions alors loin de nous douter que ce voyage au Japon serait notre premier ET dernier voyage de 2020 !

Un mois plus tard, CONFINEMENT… et tout ce qui s’en suit…

Déjà 8 ans d’expatriation heureuse et il aura fallu une pandémie pour nous donner un peu plus l’envie de rentrer au pays, de revenir  » à la maison »… on verra ce que l’avenir nous permet de faire.

Parallèlement, ou pas d’ailleurs, puisqu’on parle d’une courbe, le ventre qui s’arrondit de jour en jour.

Facile de cacher une grossesse en 2020, tu ne vois personne, tu n’as pas besoin de décliner une coupe de champagne à l’anniversaire de ton neveu ou au pot de départ du stagiaire, tu es en jogging, chez toi, en PLS, à avoir envie de faire des gâteaux, et ton ventre pousse mais personne ne te grille car en 2020 TOUT LE MONDE est en jogging, chez soi, en PLS, à avoir envie de faire des gâteaux.

Presque un peu trop facile.

Et si c’est drôle pour certaines choses, ça l’est moins pour d’autres. Pour ma première grossesse, on avait tenu à annoncer la future naissance en face à face ; pour la seconde, on a dévoilé la nouvelle à distance sur un écran de téléphone…

On dit que pour le deuxième enfant, tout passe plus vite, même la grossesse…

Mais en 2020, le temps est comme suspendu. Où est passé le printemps ?

Au milieu des actualités désastreuses liées à la pandémie qui s’étend toujours, le retentissement mondial des violences policières américaines avec la mort de George Floyd et Breonna Taylor notamment, et les manifestations en France, pays qui n’est pas du tout en reste dans le domaine, marquent aussi l’année 2020, avec des discussions sur le racisme systémique et le privilège blanc qui ne doivent pas s’arrêter en 2021 mais ouvrir à un avenir différent.

Point fort de mon année professionnelle, la sortie internationale de mon rouge à lèvres co-créé avec L’Occitane en Provence, le Pomelo Kiss. Il y aurait dû y avoir des événements en boutique pour vous rencontrer, mais pandémie oblige, ils ont été annulés à ma grande déception. Mais le lancement digital de ce lipstick restera un excellent souvenir de cette année 2020 et la concrétisation d’un rêve complètement fou ! Tellement heureuse d’avoir réalisé ce projet avec une de mes marques préférées !

J’ai aussi eu la chance et l’honneur d’être l’ambassadrice France de la marque Elizabeth Arden. On a dû beaucoup adapter le programme aux circonstances et il me reste encore quelques contenus à partager avec vous dans les prochaines semaines, mais c’était un des mes bonheurs pro de l’année de vous faire découvrir tout au long de l’année quelques incontournables et nouveautés de cette belle marque américaine avec laquelle j’espère continuer à travailler. Il y avait des projets rendus irréalisables par ce contexte de pandémie mondiale qui pourront j’espère voir le jour dans le futur.

J’ai également travaillé pour la marque automobile Seat, pour imaginer des contenus pour leur propre compte instagram, des triptyques autour de leur adorable petite voiture électrique, la Mii. J’ai fait la direction artistique du shooting, le repérage des lieux, et j’ai posé sur un tiers des photos, réalisées avec Romain en duo autour du 14 juillet, aux aurores pour être seuls (ou presque) dans Paris. J’ai adoré car ça changeait beaucoup de ce que j’ai l’habitude de faire, c’était un challenge créatif de trouver des spots si colorés à Paris pour respecter le brief et plaire au client. C’était stressant et grisant à la fois, je suis hyper fière du résultat et j’espère avoir d’autres occasions de faire ça dans le futur ! Vous pouvez jouer à Où est Charlie dans la mosaïque à la recherche de la Mii ! Il y a même une photo inédite.

Ensuite, les vacances ! Enfin, changer un peu d’air et d’horizon !

Parenthèse estivale entre la Normandie en famille et la Dordogne entre amis. Les châteaux de sable en famille et les couchers de soleil normands les pieds dans l’eau, les aprem piscine-bavardages et les soirées périgourdines et ses accords mets-mocktails-fous rires.

Deux semaines de liberté et d’insouciance retrouvées, ça passe bien trop vite, et c’est le moment déjà d’aller attendre la naissance en Allemagne.

Au final, un bébé pas du tout pressé de montrer son adorable petit nez, et une grossesse qui semble durer une éternité.

Mais l’attente valait le coup : il y a deux mois et demi tout pile, mon deuxième petit garçon d’amour arrive. Un bébé mignon, facile et objectivement parfait, comme pour nous récompenser d’avoir tenu le coup. Mon fils ainé est devenu un merveilleux grand frère, prévenant, gaga, et les sourires complices qu’il s’échangent déjà tous les deux me comblent de bonheur.

L’année 2019, j’ai voyagé comme jamais, c’était dingue, en 2020, j’ai arrêté de penser en termes de destinations, j’ai compris que l’important ce n’était pas où on va mais avec qui on est, et je me suis recentrée sur les personnes, et notamment sur les 3 hommes de ma petite famille. C’était encore plus dingue.

Comme si on avait appris à aimer encore plus fort, à vivre encore plus fort, à être encore plus fort.

Ce qui rend les choses plus faciles, c’est que, je touche du bois, mes proches vont majoritairement bien, personne n’a chopé cette Covid (si toi aussi tu as l’impression de parler comme Jane Birkin di dou di douda dou di doudi douda quand tu dis LA covid, lève la main !). J’ai deux enfants en bonne santé et toujours de bonne humeur.

Mais je pense très fort à celles et ceux qui sont malades, qui ont perdu des proches, qui n’ont même pas pu leur rendre une dernière visite ou les enterrer… Tous les métiers de première ligne bien sûr, visibles ou pas, des soignantes aux caissières. Et ceux qui ont le plus souffert de cette crise sanitaire et économique, restauratrices et intermittentes du spectacle par exemple.

Je pense aussi aux mamans et aux papas qui ont dû jongler entre leur meeting zoom avec la big boss, l’école à la maison pour la collégienne brillante de la famille et le petit pot de purée de carottes du petit dernier en pleine diversification… Aux ados qui n’ont pas vécu leurs premiers baisers…. Aux femmes enceintes qui ont accouché seules. Aux papis et mamies dans les EHPAD, privés de visites.

À celles et ceux qui n’ont pas assez travaillé et beaucoup déprimé, à ceux qui ont beaucoup travaillé et pas assez eu le temps de déprimer.

2020 nous aura aussi réappris le plaisir des choses simples, la gratitude des petits bonheurs, la gratitude d’être en bonne santé.

On a appris à se recentrer sur l’essentiel (et je ne fais pas référence aux pénuries de PQ du printemps, ni à l’absurde dichotomie entre les biens dits essentiels et les non-essentiels de cet automne…).

Les siens, l’amour, les petits bonheurs, la gratitude, la santé.

La santé, c’est ce que nous avons de plus cher, 2020 l’a prouvé à toutes celles été ceux qui en doutaient peut-être. En vrai, ça devrait presque suffire à notre bonheur.

Tendres pensées d’amour et de courage à mon amie Emilie qui traverse avec bravoure et élégance la plus dure des épreuves en ce moment. 2021 sera l’année de ta guérison ♥

2020 était une année de merde globalement.

Mais, on a commencé l’année à 3 et on la finit à 4, plus soudés que jamais, et rien que pour ça, je garderai de bons souvenirs de 2020.

J’espère qu’en 2021, tout ira bien.

Je vous souhaite juste d’aller bien et d’être heureuses !

Être avec mes 3 hommes en bonne santé, vieillir avec l’un et voir grandir les deux autres, si possible retrouver un peu de mobilité pour voyager un peu, aller plus souvent à Paris, revoir la famille et les amis, et continuer à voir la vie en rose. Je ne demande rien de plus, rien de moins…

D’ailleurs je ne rédige pas cette année de voeux à rallonge, de to do list à accomplir, ou autre. Le bonheur n’est pas là.

Je m’arrête là, après un bla-bla sans queue ni tête, à l’image de l’année passée en somme !

Je vous souhaite de tout coeur d’être épanouies et en pleine forme !

Belle et heureuse année 2021 à toutes, impatiente de la partager avec vous.

Tout ira bien.