Mi-juillet…. L’heure de l’épreuve du maillot de bain a sonné !
Il ya celles qui attendent impatiemment depuis cet hiver d’exhiber leurs longues et fines gambettes couleur pain d’épices…
Celles qui, comme moi, redoutent cet instant maudit où il faudra, pour la première fois de l’année, dévoiler des cuisses rondes, pleines d’ecchymoses et de
vaisseaux pétés, un petit bidon rebondi (que celles qui n’aiment pas les mojitos, le chèvre frais et la Haagen Dasz Cookies and Cream me jettent la pierre), et un bronzage d’une blancheur à
rendre jaloux le sourire email diamant d’une star américaine (ben oui, pas que ça à foutre… faire bronzette dans mon bureau sous la lumière bleue de mon écran d’ordi, en frisant l’overdose
d’oenobiol, cette technique n’a pas encore fait ses preuves)…
Quoiqu’il en soit, les premiers défilés de bikinis ne laissent personne indifférent.
Il y a les mecs, qui, en brochette, reluqueront ostensiblement le moindre bipède dénudé, hypnotisés par les déhanchés sulfureux et espérant secrètement (ou pas),
qu’une bretelle spaghetti lâche pour révéler un sein d’un arrondi frisant la perfection incarnée….
Les belles plantes moqueuses qui traqueront la moindre congénère enrobée, prêtes à éclater dans un fou rire de sarcasmes à la vue d’une culotte de cheval XS,
histoire de justifier les kilomètres de concombre ingurgités et les privations anorexisantes subies pour arriver au résultat parfait qu’elles arboreront
fièrement…
Les timides qui attendront d’être allongées pour s’extirper difficilement d’un slim servant de camisole à cellulite imaginaire, qui s’enfonceront le plus
profondément possible dans le sable et qui n’oseront pas aller se baigner, non par peur de la température de l’eau, mais pour éviter de parcourir quasi-nue les 56 mètres qui les séparent des
vagues…
Les exhibitionnistes, en string rose métallisé et seins nus, qui alterneront dos-face-dos-face, à l’infini, comme des chipolatas sur un barbecue, le gloss pailleté
en plus…
Les prudentes, écran total indice 200 waterplouf en couche épaisse toutes les 30 minutes, capeline anti-insolation, oversize sunglasses pour protéger leurs grands
yeux et pack de contrex dans la glacière pour éviter la déshydratation…
Les sportives, à la silhouette élancée et musclée juste ce qu’il faut, qui joueront au beach volley comme des championnes, cheveux ondulant dans le vent iodé, sans
la moindre goutte de sueur, et sans abîmer leur french manucure…
Les indifférentes, qui liront, joueront, se baigneront, feront des châteaux de sable, déambuleront sur la plage, oubliant comme par magie leurs complexes et leurs
épilations douteuses, profitant des vacances et ignorant complètement les regards extérieurs, avec une sagesse et un aplomb qui frisent l’indécence…
Peu importe dans quelle catégorie vous vous rangez, il vous aura fallu, à un moment ou à un autre, passer l’épreuve éliminatoire : l’achat du maillot de bain
!
Le deux-pièces est le must de la plage, la plupart d’entre nous laissant le traditionnel une-pièce aux nageuses de piscine. Mais quand bien même, la diversité
offerte dans la famille des bikinis nous laisse le choix : et c’est bien connu : trop de choix tue le choix !!!
Les triangles, les balconnets à armatures, les colorés, les motifs psychédéliques, fleuris, les ptits nœuds-nœuds, le graphique noir épuré… Mais que choisir
?
Tout dépend bien sûr de vos envies, de votre silhouette et… des marques de bronzage que vous voulez garder en souvenir…
Certaines choisiront un modèle où le haut et le bas sont “dépareillables” : dure dure la vie des filles qui ont besoin d’un 40 en haut et d’un 36 en bas… ou
l’inverse pour les moins chanceuses…
Et puis il faudra se lancer dans la salle de torture, j’ai nommé la cabine d’essayage. Et c’est une aventure : entre l’éclairage qui déclenche des envies de suicide
au chocolat-noisettes, la peau blanche de l’hiver, l’essayage de culotte de bain échancrée sur culotte petit bateau, l’éventuel poil récalcitrant qui reste collé à l’autocollant de protection
hygiénique, le rideau de la cabine qui ferme mal… je défie quiconque de se trouver belle dans cette atmosphère ingrate…
Niveau calendrier il y a deux écoles : les prévoyantes, qui vont essayer des maillots dès le mois de mars, histoire de
subir l’électrochoc que nous connaissons toutes : l’implacable prise de conscience “oh oh va falloir se mettre au régime”… Les autres attendront la
dernière seconde, comme pour un rendez-vous chez l’arracheur de dents, appliquant les douces maximes “le plus tard sera le mieux” ou encore “remets toujours à demain ce que tu aurais pu faire
hier”… Avec un peu de chance, ces retardataires profiteront même des soldes et auront déjà un peu bronzé avec le maillot de l’an dernier …
Et puis il faut s’y préparer un minimum à l’épreuve du maillot : couches d’autobronzant en priant pour qu’il n’y ait pas de traces oranges le long des tibias, UV
pour les non-claustrophobes, épilation à la cire orientale pour les puristes, à l’épilateur électrique pour les masochistes ne craignant pas la torture, au rasoir pour les roots peu poilues
!
Se déshabiller nous demande au final plus de préparation que de s’habiller !!!
Il faut aussi choisir sa crème solaire…
Est-il besoin de rappeler que si vous ne voulez pas finir toute fripée, elle est LE must-have des beach addicts ?
Je ne vous ferai pas le couplet sur le vieillissement cellulaire accéléré provoqué par l’abus des rayons du soleil, j’en ai assez de le faire à ma mère qui ne jure
que par le bronzage intensif, couleur caramel au beurre salé de préférence… et qui finira probablement par céder aux sirènes du botox quand elle réalisera, trop tard, les effets dévastateurs du
soleil sur ses charmantes petites pattes d’oie qui deviendront, soon or later, des crevasses abyssales qui effrayeront même les alpinistes chevronnés…
Bref, un indice dégressif au fur et à mesure de vos vacances, application renouvelée régulièrement, même pour les peaux mates, une texture qui ne colle pas de
préférence, histoire de ne pas se transformer en bonhomme de sable… vous connaissez la chanson, alors ne vous enduisez pas de graisse à traire et autres huiles de monoï… le bronzage c’est bien,
mais mettre en péril son épiderme pour quelques instants de jouissance quand vous retrouverez votre open space et que Martine, votre collègue, vous gratifiera d’un jaloux « et ben, t’as
l’air d’avoir passé de bonnes vacances toi ! », c’est beaucoup de dégâts pour pas grand-chose…
Perso, j’opte pour un écran total… ce qui m’empêche rarement de passer par la case biafine et teint couleur gazpacho… mais je finis toujours quand même par avoir
bonne mine !
Fortes de ces conseils, lancez vous sur le sable chaud, ondulez des hanches comme une déesse post-moderne, croyez en vous, prenez vous pour une beach babe, courez
au ralenti si vous avez choisi un maillot rouge, moquez vous des moqueuses, assumez votre magnifique maillot, quel qu’il soit, et surtout, passez de bonnes vacances
!!
Ex-cellent article, de loin mon préféré ! Monamoureux à moi l’a lu et je l’ai bien entendu, il a étouffé des rires… Ah ah ! One point for Paupau, notre Carry française !